[Quête Accomplie] La Lumière Eclairant le Chemin Sombre...

Petit à petit, Akashi récoltait ses informations, comme il évoluait à l’intérieur du royaume. Il en avait déjà pas mal apprit sur ce pourtant énigmatique monde de Yume no Sekai; il avait également obtenu certains conseils avisés pour évoluer efficacement dans ce Monde; presque comme des conseils donnés par des joueurs sur un forum de jeu vidéo géant sans tutoriel. Mais alors qu’il s’approchait d’Utopia, la capitale, il euh ouïe dire que sa Majesté le Roi Monokuma cherchait de braves aventuriers pour récupérer de petites créatures, semblables à des lucioles, pour éclairer les ville du Royaume la nuit.

Ces créatures étaient des Phosphore Slimes et vivaient près du Gouffre des Hrulements, raison pour laquelle personne ne s’y était encore aventuré. Le roux se dit alors qu’il pouvait peut-être tenter sa chance.

Seijuuro n’était pas idiot; il n’était pas insouciant et encore moins du genre à foncer dans le tas. S’il avait entreprit cette aventure, c’était qu’il avait calculé son coup : il s’était déjà rendu au Gouffre des Hurlements, où il avait fait la connaissance au passage de Mekalika; même s’il n’avait point pénétré le gouffre, les alentours ne lui étaient étrangers, c’était un avantage non négligeable. De plus, c’était certainement un moyen efficace de s’attirer les bonnes grâces de sa Majesté le Roi d’Arancioni, ou du moins d’essayer. Et avoir un tel playbisit serait tout sauf un inconvénient, surtout lorsqu’on voulait se faire un nom dans ce nouveau Monde. Sans oublier que cela pourrait l’aider à jauger ses capacités tout en prenant des risques calculés et savoir de quoi il pourrait être capable face à un adversaire quelconque. Le jeu en valait donc largement la Chandelle.

Il avait donc rebroussé chemin, changeant sa précédente destination, Utopia, pour se diriger vers le lieu de sa "mission". Il passa un moment à parcourrir les routes de pierres menant à la capitale avant de plonger dans la forêt au bout de quelques kilomètres.

La végétation luxuriante habituellement d’un vert profond était à ce moment-là de la journée baignée de la couleur mordorée du soleil au crépuscule. L’air était encore chargé de la chaleur qu’il avait fait plus tôt, mais la brise légère la rendait largement supportable et même, agréable. Il s’étonna presque de sourire en appréciant la balade, le toucher doux des feuilles gorgées d’eau, leur bruissement à son contact, une douce mélodie…

Vraiment, se sentir aussi près de la nature avait le don de l’apaiser comme seuls le violon et le piano pouvaient le faire auparavant. S’il avait sû, il aurait trainé en forêt plus souvent.

"Ça va Sei ? T’as l’air ailleurs"

Il manqua de sursauter, écarquillant sensiblement les yeux, et rapporta son attention sur son petit ami, trottant à ses côtés, il lui sourit calmement.

"Oui ne t’en fais pas, j’étais juste dans mes pensées."

Kurohmaru était vraiment d’une compagnie agréable, et malgré les apparences il était quelque part son senpai, son mentor dans sa quête de devenir un chat indépendant et accompli…

Il retourna son attention devant eux. Ils commençaient à quitter la forêt pour apercevoir les rochers imposants et menaçants. Il jeta un œil à son compagnon de voyage pour vérifier qu’il n’aurait pas de problème à escalader et au hochement de tête du petit animal, il s’approcha, fixant l’amoncellement de pierre, analysant le chemin le plus simple à emprunter, avant de s’élancer, évoluant efficacement.

La nuit n’allait pas tarder à tomber, sa mission allait commencer…

La roche était tiède, mais ce n’était pas non plus cela qui la rendait plus douce; sa peau était écorchée sans vergogne, le faisant légèrement grimacer lorsque les plaies frottaient contre la surface rugueuse, mais il n’allait pas se dégonfler pour si peu; il l’avait déjà fait une fois et y avait parfaitement survécu, et puis il avait connu pire…

Les entrainements au collège se rappelaient à son souvenir; les kilomètres qu’ils courraient chaque matin avant d’aller en cours, les heures de pratique en fin de journée, le rythme effréné et le bruit incessant du ballon qui rebondit… Il devait avouer que ça lui manquait, un peu…

« Tu t’en sors, Sei ? » Demanda Kurohmaru, le sortant de ses pensées, tandis qu’il arrivait à sa hauteur en deux habiles sauts. Il sourit.

« Oui, merci. »

Au même moment, il s’appuya sur ses bras pour se hisser sur la petite plateforme que formait un grand rocher auquel il était arrivé, atterrissant souplement dessus. A vrai dire, il ne pouvait que dire qu’il se débrouillait bien : ses réflexes et son agilité hérités de ses nouveaux gènes félins lui étaient d’un secours considérable, et sa condition physique améliorée par le sport qu’il pratiquait si hardiement aidaient sans conteste.

Il soupira alors, s’accordant une petite pause, comme il admirait le soleil déjà à moitié camouflé par les montagnes. Seijuuro avait toujours aimé ce moment de la journée, apaisant par son calme et époustouflant par son spectacle, on lui avait même fait la remarque une fois que les teintes du crépuscule rappelaient celles de ses yeux hétérochromes, il en avait été flatté.

Il devait cependant avouer que le coucher de soleil était encore plus éblouissant en cet endroit précis. Cela le fit doucement sourire.

Kurohmaru vint se blottir comtre sa cuisse, ronronnant doucement; le roux posa sa main gauche sur lui, le caressant distraitement, alors que son regard se perdait dans le ciel, un ciel parsemé de nuages. Il avait entendu dire qu des gens vivaient là-haut, bien qu’ils ne soient pas nombreux; ce n’était peut-être qu’une légende et il avait encore besoin de se renseigner, mais si cela se confirmait, il penserait certainement à aller visiter. Ce monde lui réservait tant de surprises…

Il lâcha un soupir à s’en fendre l’âme, et tapota doucement la tête de son ami, le réveillant pour qu’ils repartent. La nuit était tombée.

« Eeh, la pause est déjà finie ? »

Akashi sourit au plus petit.

« Il ne vaudrait mieux pas trop tarder. N’oublie pas que nous aurons à faire le chemin inverse ! »

« Mmh… » Fit alors Kurohmaru, encore ensomeillé, faisant légèrement rire Seijuuro. Il lui caressa le dos pour en quelque sorte s’excuser puis se releva. Il épousseta brièvement son ensemble rayé et, remuant la queue dans son dos, reprit sa montée.

Ce semblant de mur de pierres le séparait de l’entrée du Gouffre. Il devait certainement y avoir d’autres chemins, Kurohmaru le lui avait affirmé, mais celui-là restait le plus sûr, les autres britant de possibles bêtes qu’il n’était capable d’affronter pour le moment. Il préférait encore se faire mal et s’épuiser que risquer sa vie bêtement.

Au bout de quelques minutes encore, il arriva enfin en haut de l’amoncellement de pierres. Il leva le regard sur la lune qui faisait son apparition, éclairant le paysage de ses rayons d’un blanc pur. Il prit une grande inspiration et…

Lâcha un largement audible miaulement.

Il reprit son souffle, soulagé d’avoir pu détendre ses cordes vocales, et bomba le torse rempli d’air frais nocturne.

« He ? T’as dis quoi là ? » Il se retourna vers son ami, souriant.

« Non, rien. » Vu le regard interrogateur du chat, son sourire s’élargit. « C’est la façon qu’ont les humains d’imiter le langage des chats ! »

« Ooh… » Le chat pencha la tête « C’est ridicule. »

« Deshô ? » Seijuuro lâcha un léger rire, avant de se laisser glisser le long des pierres de l’autre côté, sautillant de l’une à l’autre souplement, pour arriver au bout de deux minutes à peine sur le sol encore tiède du soleil couché depuis peu. Il se trouvait à présent devant le gouffre; grande bouche noir corbeau qui laissa échapper un grognement sourd au moment où il amorçait un pas pour s’en approcher.

« Attends, Sei ! » Le rouge détourna son attention de son objectif, et vit son ami se diriger vers les bordures du Gouffre, il sembla lui montrer quelque chose de la patte. Il s’approcha alors pour voir une plante aux feuilles longues et fines, d’un vert appuyé.

« C’est de la Mantilia, ça va soigner tes blessures aux mains. » Il se pencha alors et arracha une feuille, la frottant entre son pouce et son index; ça sentait bon. Suivant le conseil du plus petit, il arracha encore quelques feuilles et se les appliqua sur les mains. Ça picotait un peu mais il pouvait sentir que ça désinfectait. Cela lui prit tout de même quelques minutes, au bout desquelles il se releva, s’étant assis durant sa tâche, et ramena son attention sur sa mission. Au même moment, un nouveau grognement parvint du plus profond de la grotte, lui donnant un frisson qui le parcourut des oreilles à la queue, bien malgré lui.

On n'appelait pas cet endroit Gouffre des Hurlements pour rien, ça, c'était certain. Il avait entendu parler des théories sur la provenance de ces hurlements effroyables, mais il préférait ne pas prendre parti, et rester sur le fait que cela restait un mystère encore loin d'être découvert.

Le rouge prit une grande inspiration pour se donner du courage, car il n'allait pas mentir; il angoissant. La dernière fois qu'il était venu il n'avait jeté qu'un bref coup d'oeil, assez déstabilisé par l’écho pour ne pas tenter d'y pénétrer, et avait vite fait de détourner son attention sur la personne qu'il avait rencontré. Là c'était différent.

« Courage, Sei! Tu peux y arriver ! » Il hocha la tête, c'était vrai; il pouvait le faire ! S'il s'en sentait incapable il n'aurait pas entreprit tout ce voyage, et il était assez intelligent pour savoir estimer ses capacités, alors ce n'était pas maintenant qu'il allait lâcher !

Il pénétra lentement le Gouffre, et bénit immédiatement ses gènes de chat pour la vue sombre certes, mais très détaillée qu'il avait de son environnent pourtant plongé dans des ténèbres profondes. Il avançais prudemment, tiltant, presque sursautant au moindre bruit suspect -soit n'importe quel bruit, même parfois venant de lui-, à tel poing qu'il s'arrêta un instant, secouant la tête de gauche à droite. Depuis qua d était-il si trouillard ? Il était Akashi Seijuuro, nom de Dieu !

Au moment même où, gonflé à bloc, il amorçait un pas décidé, un nouveau hurlement retentit, résonnant cette fois sur les parois dans un échos insupportable et le faisant crier sous l'agression sonore. Son état fut loin de s'arranger lorsqu'en prime, il vit une forte lumière émerger du Noir du Gouffre, approchant rapidement pour se révéler être un escadron de phosphore slimes en chemin pour aller manger, maintenant que la nuit était tombée. Mais ses yeux habitués à la pénombre ne furent qu'éblouis par cette soudaine luminosité et Akashi se sentit perdre deux sens d'un coup.

C'est immobile, allongé au sol les mains plaquées contre ses oreilles et le torse ramené contre les jambes que Kurohmaru le retrouva, une fois la vague de lumière passé. Il tenta de le faire se ressaisir.

« Sei, debout ! Tout va bien, il n'y a rien à craindre tu peux te relever, allez ! Les Slimes, c'est le moment de les attraper ! »

Bien qu'il mit encore quelques secondes à récupérer du choc, Seijuuro finit par se relever, assez précipitamment, pour se lancer à la poursuite des petites bestioles lumineuses, sans vraiment prendre le temps de réfléchir. En chemin il tenta de se calmer.

'Ce n'est rien Seijuuro, tu as juste été surpris, tu vas bien, tu n'es pas blessé et personne n'a cherché à d'attaquer. Tout va bien...'

Jamais encore il n'avait connu pareil sentiment; se sentir si petit, si faible, si insignifiant... Lui dont l'existence, en tant qu'héritier de la famille Akashi, lui avait toujours été présenté comme importante, il se rendait compte qu'ici, à Yume no Sekai, il fallait bien plus qu'un nom pour se faire une place, devenir fort et important, et surtout survivre.

Et il allait justement commencer en attrapant ces fichus Slimes !

Une fois sorti du Gouffre, il pût voir les fameux petits animaux éparpillés ça et là, nichés dans des plantes et arbres dont ils se nourrissaient. Il y en avait pas mal, une bonne dizaine, peut-être plus, non, sûrement. Il soupira alors. Il pouvait mettre son plan en marche !

Il espérait seulement qu'il se ferait remarquer par sa Majesté. Pas qu'il se sentait particulièrement mal n'être inconnu et craint par personne à Yume no Sekai, c'était seulement et surtout qu'il ne voyait que des avantages à se rapprocher du Roi; après tout, dans les contes et légendes, c'est toujours le rêve du Peuple que de connaitre personnellement le Souverain; on pouvait accéder à certains privilèges, avoir une certaine sécurité et une stabilité dans la vie, mais aussi pouvoir aspirer à certains postes auxquels on ne peut accéder sans d'excellentes tes références. Pour sa part, une place de ministre serait l'idéal, lui qui maniait si bien la diplomatie, et l'organisation était une de ses principales qualités. Mais il n'était pas idiot, ni imbu de lui-même (du moins pas à ce point), il savait qu'il devrait travailler dur, et mériter son travail; il devra certainement en baver, mais il était prêt à tout subir avec dignité, comme se devait de le faire un Akashi.

Et justement, le travail commençait maintenant. Retroussant les manches de sa chemise blanche légèrement souillée, il murmura pour lui-même.

« Que le match commence. Tip-off ! »

Son plan n'était pas bien compliqué; même le plus sombre des idiots aurait pu le mettre au point; l'essentiel était d'avoir de la dextérité.

« Qu'est-ce que tu fais, Sei ? »

« Je tresse. »

Assis en position du lotus dans un coin, le dos contre un rocher, le rouge était effectivement en train de tresser; de grandes et longues feuilles robustes qu'il avait récupéré d'une étrange variété de palmier, non loin de là. Concentré sur sa tâche, il faisait passer les feuilles les unes au-dessus des autres. Il avait fait exprès de choisir de grandes feuilles pour aller plus vite; il n'avait pas beaucoup de temps, et les Slimes n'allaient pas bécter indéfiniment. Son oeuvre prenait peu à peu forme, sous les yeux ébahis du chat noir qui ne comprenait pas grand-chose à ce que faisait son ami mais qui voyait assez bien sa concentration pour ne pas demander plus d'explications. Une fois une assez large surface tressée, Akashi fit remonter les bords, les faisant tenir avec une liane en faisant le tour, tout en laissant exprès l'un des qu'à très côtés doublement plus long que les autres; il y fit passer une liane également, qu'il attacha au côté sur lequel il retombait. Il admira quelques secondes son travail : c'était en fait une sorte de couffin refermable, où il avait prévu d'enfermer les slimes, sans pour autant qu'ils étouffent et arrivent morts à Utopia, ce serait bête, non ?

Ayant saisi une partie du plan du plus grand, Kurohmaru demanda alors.

« Je vois ce que tu vas en faire... Mais pour les capturer ? Tu ne vas pas le faire à la main ! Et tu n'as pas le temps de tresser autre chose pour les capturer, alors comment...? »

« Les moyens du bord Kurohmaru… » En même temps qu'il prononçait ses mots, l'homme-bête déboutonna son veston qu'il retira d'un logement d'épaule. « Les moyens du bord ! »

Le rouge soupira alors. Bon. Il avait ce qu'il lui fallait, il avzit largement assuré le premier quart temps. Mais cela ne voulait pas dire qu'il avait eu le match, loin de là; l'adversaire pouvait se montrer coriace et montrer les crocs en deuxième quart temps, après avoir vu à qui il avait à faire.

Et puis, qui ne lui disait pas que ces Phosphores Slimes n'étaient pas en fait des bêtes féroces, et que depuis les précédentes minutes ils étaient restés là, à l'observer travailler, mettant de leur côté un plan de recette de comment ils allaient le faire mijoter à feu doux pour déguster sa chaire avec de la Mantilia ?

Bon ok, il divaguait là. Il soupira discrètement.

Prenant son vêtement en main, il s'approcha à pas de loup; il savait ce qu'il lui restait à faire. Un atout, une carte qu'il devait abattre pour avoir le contrôle du reste de la partie : son instinct de chasseur. Car en tant que chat, il était dans ses gènes de savoir se faire discret, pour s'approcher de sa cible jusqu'à lui sauter à la gorge...

Et couic !

Il devait rester sur ses gardes, la moindre erreur, la moindre inattention lui coûterait la Victoire. Il fit signe de la main à Kurohmaru pour qu'il reste là où il était et ne le perturbe pas. Il se baissa, posa une main au sol pour avancer à quatre pattes, le veston toujours dans son autre main. Il s'approcha lentement d'un petit regroupement de Slimes qui mangeaient tranquillement et...

HOP ! Sans que les pauvres bêtes n'aient le temps de savoir ce qui leur arrivait, ils sentirent le tissu opaque les recouvrir. Akashi referma rapidement le tissu sur eux, l'accrocha de ses dents et revint en deux grands sauts au couffin qu'il courir pouf y mettre sa prise, veillant à n'en laisser filer aucun avant de refermer. Il jeta un coup d'oeil autour d'eux; les autres Slimes n'y avaient vu que du feu. Parfait ! Récupérant son habit, le rouge repartit, réitérant la technique qui par chance fut un succès à chaque fois. Le couffin était à présent plein.

« Beau boulot Sei ! »

« Merci ! »

Soufflant, il s'essuya le front où perlaient quelques gouttes de sueur. Plus que l'effort physique en lui-même, la tension nerveuse et le stress avaient fait sensiblement augmenter son rythme cardiaque, et il s'en sentait un peu à court de souffle, comme après deux quarts temps difficiles. Enfin, il imaginait... C'était qu'il n'avait pas affronté de puissants adversaires depuis pas mal de temps, il était arrivé à ne plus suer pendant les matchs, tant il n'avait à fournir de grands efforts.

Eh bien, la vie ici allait lui rappeler ce qu'était la fatigue, pour sûr !

« Bien. Je pense qu'on en a assez. On repart ? »

« Hein, déjà ? On dort pas un peu avant ?! »

Décidément, la réputation de gros dormeurs des chats n'était pas volée. Cela dit, un peu de sommeil ne lui ferait pas non plus de mal, à condition de ne pas trop tarder, au risque de se retrouver à la merci d'un quelconque prédateur.

S'installant près du couffin, posant un bras dessus et repliant une jambe sur son torse, Seijuuro leva les yeux au Ciel sombre où les deux lunes brillaient de mille éclats. Il avait réussi, il avait gagné le contrôle du match et avait fini le second quart temps avec une large avance. Il reprenait des forces durant la mi-temps, et ensuite, resterait la dernière ligne droite : le retour. L'issue était décidée à quatre-vingt-dix pour cent, mais il devait rester sur ses gardes, des fois que des petits malins veuillent lui chaparder son trésor. Il ne se laisserait certainement pas faire.

Il amènerait ces Slimes au Roi. Foi d'Akashi Seijuuro.

Quelques heures d'un sommeil réparateur plus tard, les deux félins reprirent la route. L'escalade du mur de rochers ne fut pas simple, mais ils y parvinrent tout de même, redescendant de l'autre côté pour refaire le même chemin de terre battue à travers la forêt. Nombreux furent ceux qui demandèrent le contenu du couffin en feuilles de palmier, mais ils n'eurent comme réponse qu'un sourire malicieux et un "Hi-mi-tsu-da !" énigmatique. Après tout, s'ils apprenaient, ils pourraient se jeter sur eux, très peu pour lui !

Le rouge, découvrant la grandeur de la Capitale d'Arancioni qu'il se promit de visiter plus tard, arriva au Palais et demanda une audience avec sa Majesté Monokuma, déclarant qu'il avait quelque chose qui pourrait l'intéresser. On le pria alors d'attendre.

Assis sur un rebord de fenêtre, caressant distraitement son ami posé sur son genou, le couffin appuyé dur l'autre genou, il se laissa à imaginer à quoi pouvait bien ressembler son Roi...

Et surtout, la tête qu'il ferait en apprenant qu'il venait le voir avec une bonne trentaine de Phosphore Slimes !