je venais de m'installer! (PV l'Invocateur)

je cherchais un endroit ou m'installer depuis quelques jours, j'ai fait des petits boulots par-ci par-là l'histoire de gagner un peux d'argent, fallait que je me nourrisse, que je puisse me désaltérer et surtout que je me trouve un toit. J'ai finalement réussi à récupérer assez d'argent pour m'installer dans un petit atelier, ce n'était pas un atelier très voyant certes mais ça ne me dérangeais pas. J'ai donc déposé mes affaires dans l'atelier, l'arrière-boutique me servait de maison et de plan de travail, la partie avant elle servait comme un magasin ou j'entreposait mes œuvres, quand des gens étaient intéressés par mon travail ils achetaient mes peintures ou mes cartoons, je les faisait à pas cher en plus.

Je passait la plupart de mon temps dans cet atelier, je commencerait à bouger peut-être plus tard, pour le moment je devait me faire un peu d'argent. Je regardait les clients passer un par un, parfois ils venaient en groupe parfois ils étaient seuls, parfois ils venaient acheter ce qui les intéresse, parfois ils venaient juste pour regarder, si ils ne veulent pas acheter ce n'est pas grave, je ne vais pas les forcer non plus.

Certains de mes clients étaient sympas, ils discutaient avec moi de ce qu'ils pensent de mes peintures et de mes cartoons. On me disait que ce que je faisait était quelque chose de spécial, que ce n'est pas tout les jours que quelqu'un peint en noir et blanc, je répétait donc ce que j'annonçait à chaque fois: la peinture n'a pas besoin de couleur pour être bien réalisée, certains étaient d'accord, certains disaient qu'un peu de couleur aurait fait du bien, c'est leur avis je ne juge pas.

Y'en avait aussi qui critiquaient mes peintures, qui disaient que le manque de couleur retirait un peu du charme de la chose, on me disait que c'était du bon travail mais que je pouvait tout de même un peu m'améliorer, ce à quoi je répondais que je devais m’entraîner pour m'améliorer, et c'est en faisant ça que je m’entraînais à ma manière.

Enfin, la journée se passait très bien pour le moment, je faisait mes affaires et surveillait que personne ne tentait de me voler, c'est normal j'ai envie de dire, ce serait un peu débile que je me fasse voler dès mes débuts. Bref, la journée continue, et non de dieu qu'est-ce que je m'attend pas à ce qui va suivre...

Je marche dans les rues avec mon grand sourire habituel. Je me suis habillé pour l’occasion, sandales, chaussettes, petit short rouge à grosse fleur rose pale, marcel jaune, un appareil photo énorme attaché à mon cou, une banane remplie avec mon portefeuille et toutes mes affaires importantes, des lunettes de soleil rondes et un bob kaki. Je visite quoi. C’est joli Giallo quand même hein. Je cours partout en prenant des photos toutes plus floues les unes que les autres avec des grands flashs éblouissants tous les passants. Une jeune femme crie juste après un flash.

-Oh il est pour toi celui-là bébé!

Je l’embrasse et repars comme si de rien n’était alors que je tombe nez à nez avec un atelier d’artiste. Mes yeux jumelles scrutent les toiles et je me rapproche pour les apprécier de plus près. Bon en y regardant mieux, je sais pas si on peut appeler ça un artiste. Mais ooooooooh elle est plutôt jolie celle-là!

Je commence à toutes les prendre en main et jeter par-dessus mon épaule toutes celles qui sont…

-Nul, pourri, ringard, fait par un enfant de 5 piges, oula celle-là fait très mal, et aaaaaaaaaaaaaaaaaaah..

Mes yeux brûlent avec de grandes flammes de plusieurs centimètres de haut.

-DE LA JAVEL, DE LA JAVEL, DE LA JAVEL, VIIIIIIITE!

Je saisis un bidon à côté de moi et commence à me verser tout le contenu dans les yeux. Il y a écrit "bleach" dessus, je sais pas lire l’anglais de toute façon!

Je reviens sur les toiles alors qu’une est tout à fait mon style, un portrait parfaitement réalisé, des courbes fines, un sourire angélique. Eh attendez, c’est… ah oui un miroir hihihihi. Je jette encore quelques peintures et trouve un très beau spécimen. Elle ferait très bien dans mon appart je trouve. Je prends finalement le tout et les range dans ma banane. Je me confonds dans les passants en m'asseyant sur un banc à quelques mètres de l'atelier sans me faire remarquer. J'ai repris mon costume jaune (mais je garde cette magnifique banane) et je suis dans mon élément, et en plus je vais en profiter pour me barrer avec ces quelques toiles à vendre au marché noir.