Une rencontre des plus inattendues

Un bout de tissu attachée autour de la bouche je marchais tant bien que mal dans une chaleur suffocante. Les vapeurs de souffre rendaient l'air quasiment irrespirable, rendant ainsi ma respiration lente et laborieuse. L'atmosphère lourde et moite ajouté un degré de difficulté au périple. Mes cheveux collés à mon visage ruisselaient de sueur. Un mot pour qualifier cette endroit? Je pourrais vous en citer plus d'un mais celui qui me vient tout de suite à l'esprit n'est autre qu'enfer. Je trouve ce mot tout à fait approprié au Royaume de Rosso.

A l'heure actuel je comprenais mieux le sourire machiavélique d'Error lorsqu'il m'avait lancé ce défi. Survire quatre jours à Rosso. Bien sûr j'avais accepté sans hésiter. Il n'étais pas question de perdre la face devant ce squelette. Cela faisait maintenant deux jours que je me trouvais sur ce territoire mortel. Deux jours durant lesquels j'ai eu tout le loisir de réfléchir à ma vengeance envers Error. Mon sac de provision sur le dos j'étais parti l'heure qui avais suivi, mon sourire arrogant toujours collé sur le visage. Lorsque j'étais entrer sur le terrain à proprement dit j'avais décidé de mettre à profit ces quartes jours en explorant Rosso. Pas question de stagner. De tels lieux, brute, sauvage,me plaisaient au plus au point. Et Rosso ne faisait pas exeption. L'exploration me permit de dépasser mes limites. Marcher. Escalader. Descendre. Tout cela dans une cadence soutenu. Je sentais mes muscles tiraient sous l'effort. Mes jambes tremblaient sous mon poids. Mes yeux brûlés par la chaleur. Et chaque goutte de sueur qui coulaient le long de mon corps.

Le premier jour en escaladant un monticule j'avais bien failli mourir cuite sur place par un jet de vapeur. Mes réflexes m'avaient sauvé la vie. De justesse. La prudence était donc de mise. Sortant de mes pensées je vis en face de moi un monticule de roche assez haut pour me permettre de voir aux alentours. Prudente je montais. Attentif à chaque roulement de pierre, à chaque frémissement d'air je guettais une quelquconque attaque de Mère Nature. Parvenue au sommet je comtemplais fasciné le spectacle qui s'offrait à moi. Pas de doute c'était bien la mer Sulfure donc Without m'avait parlé avant mon départ. Tant de nuance chatoyante, du rouge au jaune, prenant la forme de longue coulés de lave terminant leurs course dans la mer. Tout simplement sublime. J'aurais pu rester un moment à contemplé ce spectacle si la terre n'avait pas commencer à trembler. Comprenant ce qui se passé je dévalais la pente abrupte qui s'étendait face à moi. Incapable de maîtriser pleinement ma vitesse je dérapais et terminais la descente en roulant. Étouffant des grognements à chaque rebond je percutais un rocher qui arrêta ma course. Le choc me tira un cri et mon bras me lança douloureusement. Tant bien que mal je me remis debout. M'époussetant sommairement je stoppais soudain mes mouvements aux aguets. Je sentis une présence devant moi. Rapide je dégainais mes épées et me mis en garde.

Il apparut alors, à demi caché par les nuages de vapeur. Sa main rapide sorti un objet de sa poche. A peine avais-je identifier l'objet qu'une douille fumante trônais à mes pieds. Revolver pointé sur moi il s'arrêta à environ cinq mètre de moi. Sa voix se fit clairement entendre roque et grave:


Le calme se fit instantanément en moi.
Aujourd'hui, dans ce magnifique décors, le sang allez couler.

Des combats, j'en avais fait toute ma vie. Ils la jalonnaient et faisaient parti de mon quotidien. Celle qui aurait lieu aujourd'hui s'ajouterait donc à cette longue liste. Au fil des années j'avais appris énormément de chose, j'avais gagné en expérience, et en maîtrise des armes. La première chose à faire dans ce cas là était donc une évidence.

Analyser la situation. Quel était le type d'arme de l'ennemi? Avait-il plusieurs armes à sa disposition? Quel comportement adoptait-t-il? Comment en tirait profit?  Qu'elles étaient les avantages du terrain? Comment les exploiter?
Tant de question qui me permettait de jauger la situation.

Mon ennemie portait une arme à longue portée utile dans la configuration actuelle mais handicapant en combat rapproché. La vapeur m'empêchait de distingué précisément l'homme et je ne pouvais supposer, à ce moment précis, l'absence d'une seconde arme. Prudente je gardais quand même la possibilité contraire à l'esprit. Son attitude montré une certaine confiance en soi et une détermination. En réfléchissant sur ce point-là, paraître en difficulté pour le mettre en confiance vis à vis de la situation me semblait le plus judicieux. L'exploration de ce royaume m'avait permis de constater les atouts du terrain. La visibilité était rendu difficile par la vapeur, des cratères de laves s'ouvraient à tout moment, la lave était surprenant d'imprévisibilité et l'eau de la Sufulre était plus que brûlante. Je pouvais tirer avantage de tout cela en jouant sur cette indomptable Mère Nature.

Au fil de mes pensées j'avais toujours le regard ancré sur lui. Ne pas lâcher son ennemi des yeux était fondamental. Etre conscient de ses moindres gestes, de sa respiration, de ses tic s'il en avait. Tout détail avait son importance. L'homme depuis ces paroles n'avait pas effectué le moindre mouvement. Il semblait attendre une capitulation de ma part. Son objectif était donc de me ramener je ne sais où vivante. Allant dans son sens je rengainais mes épées dans leurs fourreaux. Discrètement je mis mon gant. Cette précieuse arme me conférait un stock de flèche infini. Le combat aller ce jouer entre deux armes de longue portée. La meilleure technique contre son revolver restait le mouvement. L'immobilité était synonyme de mort, l'action, elle, de salut. Si j'étais trop prévisible il pourrait lire mes mouvements. Ne pas réfléchir à mes actions. Si moi-même je ne savais pas où j'allais aller comment pourrais t-il le savoir?

Levant mes mains au dessus de ma tête j'avançais vers lui. Il sembla satisfait de ma décision et m'incita d'un mouvement de la main à encore avancé vers lui. Un sourire apparut soudain sur mon visage. Je n'avais pas avancé autant pour m'arrêtait ensuite pour rien. À ma droite un rocher assez imposant pourrait me protéger. Il fallait être rapide. Plus rapide que lui. Mes mains prirent possession de mon arc immatériel. Je bondis vers le rocher et dans le même temps décoché deux flèches. Je ciblais ses mains, outils de base dans l'utilisation des armes. L'attitude satisfaite qu'il manifestait quelque seconde plus tôt se transforma vite en colère. Rapide il rispota.

Deux flèche sifflait vers l'homme. Flèches noir formant une courbe harmonieuse dans le ciel avant de piqué vers les cibles.
Deux détonation. Deux balle. Filant en ligne droite vers leurs cibles.
Les dés étaient lancé.
Fight!  

Un air de contentement se peint sur mon visage quelque seconde après avoir entendu le grognement de douleur de l'adversaire. Mes flèches avaient atteint leurs cibles. Apres leurs courbes harmonieuses elles c'étaient fiché dans chacune de ces mains. Ces balles à lui firent mouche. Mais c'était sans compter deux de mes dagues qui avait stoppé net leur parcours. En effet sans mes précieuses je me serais retrouvé immobilisé, à genoux, les deux jambes troués et les nerfs sectionné net. Malheureusement pour lui et heureusement pour moi, j'avais toujours des dagues un peu partout sur mon corps. Cela avait deux avantages. Tout d'abord cela me permettais toujours d'avoir une arme sous la main. Et ensuite j'étais pratiquement entièrement cuirassé de dague forgé dans un acier elfique résistant à tout épreuve.

Je jetais un coup d'œil dans sa direction avec de juger la situation actuelle. Je le vis casser chacune des flèches. D'abord l'empennage puis la pointe. Et tirait d'un coup sec sur les morceaux restant. L'opération lui tira une grimace de douleur. Son arme était au sol suite à son incapacité à la tenir en main. Profitant de la situation je sortit de derrière le rocher et le tint en joue. Je tendis la corde de mon arc, respirait un grand coup, et laissait mes doigts glissait de la corde. Pourtant la flèche ne partît jamais. Entre mes doigts la corde était à nouveau tendu. L'homme droit et imposant avait parlé.

"Abysse"

Un seul et unique mot. J'étais déstabiliser. L'homme observait ma reaction, attentif au moindre détail. Je tentais de cacher mon déstabilisement mais le malaise était là. Beaucoup trop present pour que j'arrive à le camoufler. Il prit son collier entre ses deux mains et murmura quelque paroles incompréhensibles. Le silence ce fit et relevant sa tête qu'il avait gardé baissais pendant son espèce d'incantation il continua à parler.

"Une grande soif de sang t'anime. Tu n'es que colère. La noirceur de ton coeur est semblable au fond abyssale de l'océan ou nul lumière ne perce."

À chacune de ces phrases c'était comme si on ouvrait mon âme et qu'on lisait en moi. Et il ne s'arrêta pas.

"Malgres tout la violence qui t'anime un sentiment persiste au fond de toi..."

Elle aurait voulu lui dire de se taire, le frapper pour qu'il ne dise pas un mot de plus. Ne pas le laisser lire en elle, voir ses faiblesses.

"Tu cherche la rédemption."

Contester. Crier. S'indignait. Tout cela lui était impossible elle ne pouvait qu'écouter l'homme déverse son poison en elle.

"Mais sache qu'elle t'es inaccessible. Tu es pourri. Pourri jusqu'à la moelle . Tu n'es qu'un outil servant à tuer. T'es mains ont fait couler des torrents de sang. Tant de malfaiteur que d'innocent. Tes pensés, tes gestes, tes paroles, tout est tourné vers le meurtre, la souffrance, la désespèrance d'autrui. Tu ne cherche que le malheur."

Les paroles qui sortait de sa bouche était semblable à mille couteau plus tranchant les uns que les autres. Elle ne pouvait les arrêter et se faisait déchiqueter par chacun.

"Ecoute attentivement mes paroles. Tu es condamné. Tu m'entends condamné. Nous sommes à ta recherche pour tes crimes. La prime est plus qu'intéressante. Lâche tes armes et suis-nous. Ce sera ton premier pas vers le pardon"

Cet homme était persuasif. Son discours était particulier, deux voix semblait se mêler, deux discours semblait prononcé, qui pourtant concordait pleinement comme ne faisant qu'un et tissant un piège autour de moi.  Je me surpris à sentir mes doigts commencer à lâcher mon arc. Mais dans un accès de clarté d'esprit je m'aggripais plus fermement à l'arc. M'ebrouant je rompis le "charme". J'avais failli me faire avoir. J'étais d'autant plus énervé. Tirant mes épées je fonçais vers l'adversaire la rage décuplé par les évenement.  

 Les mots sont des armes. Aussi tranchantes que le fil d'un rasoir bien aiguisé. J'en avais eu la preuve quelque instant plus tôt. Il fallait que je me ressaisisse. Se détourner ainsi de l'objectif était risible. Surtout à cause d'un stupide discours. Épée au clair je fonçais sur l'ennemi à la langue de vipère. Il n'était plus question de lui laissé un instant de répit.

Me fendant en avant je le frappais deux fois de mes lames. Mais les coups ne portèrent jamais leurs fruits. Assise par terre, pantelante, je venais de recevoir au creux du ventre, tel un violent coup de poing, une boule de feu. Surprise je regardais le couteau qui venait d'apparaître dans sa main. Sur la lame trois rune était grossièrement gravé. Deux d'entre elles émettait une lumière blanche. En face de moi, l'homme semblait plus grand, plus costaud, comme physiquement renforcer. Une lueur mauvaise brillait dans son regard tandis qu'il s'avançait vers moi. J'étouffais rapidement les quelque flammèches qui restait sur moi en marmonnant des injures plus farfelues les unes que les autres à son encontre. Je me remis d'un bond sur mes pieds. Épées croisé devant moi, j'attendis. Poussant un mugissement semblable à celui d'un taureau il chargea. Je voulus faire un pas de côté afin de l'éviter mais l'animal allait plus vite que je ne le pensais. Me fauchant les pieds il m'envoya valdingué quelque mètre plus loin. Me relevant douloureusement je constatais que j'étais blesser. Je n'eus pas le temps de constater les dégâts qu'il revenait déjà à la charge.

Cette fois j'étais prête à le recevoir. Arrivant à pleine vitesse sur moi je fis mine de me décaler sur le côté mais au derniere moment je pris mon élan et sautais au dessus de lui. Atterrissant dans son dos j'eus le temps de le frappé deux fois. Je dûs pourtant arrêter l'assaut car deux boules de feu foncé droit sur moi. J'esquivais la première sans difficulté mais la deuxieme m'atteint à l'épaule. Prenant à peine le temps d'éteindre les quelques flammèches qui léchait le cuir de mon corset je repartis à la charge. L'attaquant sans cesse je ne lui laissait aucun répits. Mes épées venaient lacérer sa chair tandis que ces boules de feu venait noircir ma peau. Au début les blessures que je lui avait infligeaient ne le gener pas tant que ça. Sa résistance étant accru la plupart n'était pour lui que des égratignures. Pourtant au fur et à mesure je réussi à lui causer des dommages plus important. Nos corps qui se mouvait avec grâce et rapidité donné lieu à une danse hypnotique.

Au bout d'un certain temps je vis des signes de fatigues chez l'adversaire. Il avait des difficultés à parait et esquivait mes coups. Ses boules de feu était plus petites et causé moins de dommage. Il s'essoufflait et devenait plus maladroit. Petit à petit il recouvrait sa taille normal. Les runes sur son couteau se mirent à clignotait d'une lumière faiblarde. Je compris donc qu'il était à la fin de l'utilisation des runes. Elles finirent d'ailleurs par s'éteindre. Face à moi je recouvrais l'homme qui m'avait affronter au début. De taille normal et sans magie. Profitant de cette occasion je me fendis en avant visant son cou.